Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Au fil de la plume...

14 novembre 2007

Cartésien jusqu’au bout des ongles !

Elève moyen jusqu’à l’arrivé des sciences en cours de primaire. Elève brillant par la suite. Chemin classique : seconde générale, première et terminale S, prépa scientifique puis école d’ingénieur.

J’ai toujours aimé les sciences. Curieux de nature, c’est dans les sciences que j’ai trouvé les réponses à mes questions de gosse. Cela m’a aidé à comprendre le monde. Il est tellement rassurant de vivre dans un monde où tout a une explication logique, où tout peut se décrypter à force de patience et de connaissances. Il est vrai qu’après le cursus de formation scientifique que j’ai suivi, je peux difficilement penser autrement… Mais je pense avoir été beaucoup plus loin que bon nombre de mes camarades dans la rationalisation de mon raisonnement. Je suis cartésien jusqu’au bout des ongles. C’est-à-dire que l’on peut, en théorie, me convaincre de n’importe quoi si on me fait une démonstration pertinente. Dans les faits, il faut avouer, je suis assez dur à convaincre…

Je ne supporte pas les gens qui ont des points de vu très tranchés sur certains sujets. Ces personnes sans nuances, chez qui l’on sent que rien ne pourra les faire déroger de leur position. Certains arguent que c’est cela avoir un point de vue et des convictions. Pour ma part, cela me fait surtout penser aux préceptes hypnopédiques du roman Le meilleur des mondes… Je ne conçois pas l’idée de refuser d’admettre que l’on est peut-être dans l’erreur, de refuser d’accepter de prendre du recul. De plus si l’on est sûr de sois, que risque t’on ? C’est pour cette raison que j’aime tellement prendre le contre pied de mon interlocuteur lors d’une discussion. Je trouve qu’on apprend toujours beaucoup de choses sur cette personne…

A notre âge on a tellement d’idée qu’on pense nôtre et qui sont en fait celles de nos parents ou de la société… Tellement peu de gens admettent ce fait et acceptent de se dire : et si j’avais tord ? J’irais même plus loin, la véritable question à se poser est : suis-je vraiment d’accord avec ce que j’avance ou suis-je seulement en train de répéter ce que je pense être correct ? Toutes ces questions ne sont que l’application d’une version très édulcorée du doute cartésien. Comme quoi, tout scientifique que je suis, j’écoutais un peu en philo en terminale !

Vous vous dites peut-être que ma vie doit être bien triste si je ne crois qu’en ce que je peux démontrer. Détrompez vous ! Car si je ne crois qu’en ce que je peux démontrer, je ne rejette une idée que si je peux démonter qu’elle est erronée. De ce fait, je ne rejette pas l’idée d’une existence divine, de la présence d’extraterrestres sur Terre ou que Bush soit moins bête qu’il en ait l’air (quoi que là…).

Je suis donc absolument cartésien dans ma manière de raisonner.  Cependant, et aussi surprenant que cela puisse paraître, mon comportement lui, l’est beaucoup moins. Peut-être parce que parfois, être cartésien, c’est fatiguant…

Publicité
Publicité
Au fil de la plume...
Publicité
Publicité